Le sermon de l’imam de la mosquée centrale a mis un accent sur l’émancipation de cette couche sociale, généralement marginalisée.
« La quête du savoir est une obligation qui incombe aussi bien aux hommes qu’aux femmes. Autant l’islam a accordé une importance particulière à l’éducation du garçon, autant le même intérêt est accordé à la jeune fille ». Cheikh Arouna Abdoulaye pesait ses mots lorsqu’il a fait cette déclaration, à l’occasion de la célébration de la fête de la Tabaski ce lundi, à Bafoussam. L’imam de la mosquée centrale a dénoncé l’attitude des fidèles musulmans qui laissent encore traîner leur progéniture, les filles surtout, à la maison une semaine après la rentrée scolaire. Selon le guide spirituel, l’islam a établi une égalité parfaite entre les femmes et les hommes en termes d’obligations religieuses. Contrairement à l’opinion selon laquelle l’islam est brandi comme prétexte, pour justifier le faible pourcentage des filles musulmanes scolarisées, la religion musulmane accorde une place de choix à l’éducation de la jeune fille. « Lorsque la jeune fille est éduquée conformément aux normes islamiques, elle devient un bouclier contre les tourments de l’enfer », ajoute le prédicateur
Au cours de la prière de l’Aïd-El-Kebir tenue à l’esplanade de la mosquée centrale de Bafoussam, les fidèles musulmans ont élevé des prières à Allah pour cette fête de la fraternité, de la solidarité et de l’entraide. Il s’agit d’un moment de pureté et d’élévation spirituelle qui se manifeste par l’immolation des bêtes de sacrifice, suivant la tradition d’Abraham. Il a été recommandé aux fidèles de commémorer ce geste d’adoration, dans la piété et la sobriété. Y prenait part, le gouverneur de la région de l’Ouest Augustine Awa Fonka, accompagné de son état major. Le gouverneur a réitéré sa solidarité vis-à-vis de la communauté musulmane. Une prière a été élevée pour la paix et la stabilité au Cameroun, afin qu’il épargne notre pays de la ruse et des stratagèmes des ennemis du progrès. Les agapes se sont poursuivies dans les chaumières.