Une cérémonie en mémoire des victimes de l’accident ferroviaire de vendredi dernier, s’est tenue lundi à la paroisse EEC du Plateau et à la mosquée centrale.
Mines atterées Visages graves. Fidèles habillés en grande majorité en noir. Certains n’hésitant pas à écraser une larme, tant la charge émotionnelle est grande. L’ambiance qui a régné hier à la paroisse EEC du plateau à Bafoussam, était loin des cultes ordinaires. C’est que, la nation pleure encore ses fils et filles qui ont péri dans le déraillement d’un train le 21 octobre dernier à Eséka, région du Centre. A l’occasion, l’Eglise protestante a tenu à marquer sa compassion envers les victimes et leurs familles. Un recueillement auquel a pris part le gouverneur de la région de l’Ouest Augustine Awa Fonka, accompagné de son état-major. Dans son sermon tiré des 21 versets du chapitre 77 des Psaumes, le pasteur Marie Victor Tiozang, président de la région synodale EEC de la Mifi, s’est inspiré des plaintes du psalmiste au jour du jugement, pour traduire la souffrance qu’endurent les familles éprouvées en ce moment.
A sa suite, des prières ont été adressées au Très-Haut pour les familles endeuillées, les autorités et la nation. Le même rituel a été respecté à la mosquée centrale de Bafoussam, où les fidèles musulmans, sous la conduite de l’Imam Cheikh Arouna Abdoulaye, ont imploré la miséricorde d’Allah envers les victimes. Dans ces deux lieux de culte, le numéro un de la région s’est réjoui de la forte mobilisation, qui, selon lui, traduit une marque de patriotisme envers le Cameroun. Malgré l’accident qui a endeuillé des familles, Awa Fonka a demandé aux fidèles de croire en notre pays et de prier pour sa destinée.