L’accident survenu hier a également fait 53 blessés dont cinq cas au pronostic vital critique. Ils sont pris en charge à l’hôpital de district d’Abong-Mbang.
Entre le village Nkoual et Djondjo, à 23 kilomètres d’Abong-Mbang, sur l’axe Bertoua Yaoundé, du sang humain a coulé sur le macadam. Quatre personnes de sexe masculin, ont péri dans un accident de la circulation. L’image captée sur le théâtre du drame est horrible. L’épave du bus de l’agence Touristique, immatriculé LT 600 DE, à l’origine de l’accident, est tombé à une vingtaine de mètres de la chaussée. C’est dire la violence du choc. Selon les rescapés interrogés, l’excès de vitesse, le mauvais dépassement et l’état défectueux du bus notamment la roue arrière sont à l’origine de ce drame, survenu aux environs de 11h. Le peloton routier d’Abong-Mbang, descendu sur le lieu a confirmé ces causes. « Le chauffeur a doublé son collègue d’Alliance. Ensuite, il a perdu l’équilibre, pour se retrouver dans le ravin. Aucun camion n’était en face de lui », a rapporté Catherine Mbezelé, encore sous le choc à l’hôpital. Elle a pris le bus à Bertoua. Mais le véhicule avait démarré depuis Maroua, la veille en matinée.
Dans les efforts de sauvetage organisé avec l’appui des riverains, 53 blessés ont été extraits de l’épave. Mais parmi eux, cinq cas au pronostic vital très engagé sont notifiés, renseigne le Dr Joseph Boris Essono, directeur de l’hôpital de district d’Abong-Mbang. C’est surtout le cas d’une femme enceinte presque à terme qui préoccupe le plus. Selon le médecin, elle a un traumatisme abdominal aigu. Abakar Sanda, un petit garçon, s’est retrouvé orphelin. Son père Sanda Haman est mort dans l’accident. Les corps sont à la morgue de l’hôpital de district d’Abong-Mbang. C’est dans cette formation sanitaire que les soins d’urgence sont d’ailleurs organisés.