Le Fonds national de l’Emploi les a formé hier à Yaoundé sur la gestion des stocks.Elles ont aussi reçu des prêts de 50 à 100 000 francs
«Ça fait 27 ans que je fais du commerce et c’est seulement maintenant que je comprends que j’aurais pu me faire plus d’argent au quotidien », regrette Appolonie Menoah, présidente coordonnatrice des marchés de l’arrondissement de Yaoundé VI. Désormais, grâce au Fonds national de l’emploi (FNE), la vieille dame dit être convaincue que son activité lui sera plus bénéfique. Car, avec 60 autres « Bayam-Sellam », sélectionnées dans les marchés Acacias, Rond-Point Express et Melen à Yaoundé, elles viennent de bénéficier de deux jours de formation sur le renforcement des capacités en gestion des petites unités, organisée par l’agence locale FNE Mvolyé. « La formation a porté sur des techniques de gestion de stocks et de commerce des produits », indique Oscar Ngaï Nwatsok, directeur d’agence. Hier en fin de journée, alors qu’il procédait à la cérémonie de clôture de ladite formation, Oscar Ngaï Nwatsok a conseillé aux revendeuses de mettre en pratique les connaissances reçues. Mais aussi, de faire bon usage des fonds à elles prêtés par le FNE. Puisqu’au terme de la diffusion de savoirs aux Bayam-sellam, le FNE leur a octroyé des prêts de 50 à 100 000 F, pour redynamiser leurs activités commerciales. « Ces prêts peuvent à juste titre être considérés comme des dons, puisque les bénéficiaires ont jusqu’à un an pour le remboursement. L’idée du FNE est de leur permettre de se renflouer, pour mettre en pratique les enseignements reçus », assure Oscar Ngaï Nwatsok.
C’est ainsi 3,2 millions de F qui ont été distribués par le FNE Mvolyé aux « Bayem-Sellam » de Yaoundé VI. Et la structure dit n’avoir aucune inquiétude en matière de recouvrement. « Parce que la sélection des bénéficiaires a été particulière. Nous avons choisi des marchés où les revendeuses sont organisées en association. Il y a eu des entretiens avec les commerçantes pour enfin retenir celles qui avaient des besoins en financements. En plus, elles sont mutuellement garantes les unes des autres. C’est dire que les bénéficiaires de prêts sont d’emblée crédibles aux yeux des autres revendeuses », explique le directeur d’agence FNE Mvolyé. D’ailleurs, selon la présidente des femmes, le remboursement peut se faire par petites tranches à son niveau, en attendant que les agents du FNE arrivent pour le recouvrement.