Attaque de la mission Cameroun-ONU-Nigeria: la Nation salue un vaillant ingénieur


Mort dans le cadre d’une mission tripartite sur le tracé de la frontière le 31 janvier dernier, Daraoudaï Jakoua a été inhumé samedi dernier en présence du gouverneur de l’Extrême-Nord, représentant du chef de l’Etat.

Depuis le 24 novembre 2016, Daraoudaï Jakaou, membre de la composante camerounaise de l’équipe technique de suivi du comité de pilotage du projet d’abornement, effectuait une mission tripartite (Cameroun-ONU-Nigéria) en compagnie d’autres collègues pour la construction des bornes-frontières entre le Cameroun et le Nigéria. C’était précisément dans le secteur allant du sud-ouest de l’arrondissement de Kontcha dans l’Adamaoua au sud de l’arrondissement de Béka dans la région du Nord. Le mardi 31 janvier 2017, le groupe d’experts au sein duquel il opérait a été surpris sur le terrain par des assaillants lourdement armés qui ont lâchement ouvert le feu sur eux. C’était au lieu-dit « Hosséré Djombi » vers Kontcha. En dépit de la résistance farouche opposée par les éléments du BIR qui les escortaient, ces assaillants en surnombre ont eu le dessus et ne leur ont laissé aucune chance. Cette mission rentrait dans le cadre de la mise en œuvre de la décision de la Cour internationale de justice du 10 octobre 2002 communément appelée « Affaire Bakassi » et qui concerne le tracé de la frontière Cameroun-Nigéria du Lac Tchad à la mer. 

Daraoudaï Jakaou, cet ingénieur en géodésie ainsi mort pour sa patrie, a reçu les honneurs de la Nation. Le chef de l’Etat a dépêché Midjiyawa Bakari, le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord pour lui décerner la médaille de chevalier de l’ordre de la valeur à titre posthume. Il ressort de l’éloge funèbre écrit par Amadou Ali, chef de la délégation du Cameroun à la Commission mixte Cameroun-Nigéria – et qui a été lu par Ali Touré, chef de la délégation de la Commission mixte à ces obsèques- que l’illustre disparu était un homme pétri d’expérience, qui avait encore beaucoup à donner pour son pays.  Ses obsèques qui ont eu lieu le 25 février 2017 dans son village à Dagaï, arrondissement de Ndoukoula, département du Diamaré, ont drainé une foule nombreuse de responsables militaires et civils, des connaissances venues de partout. Daraoudaï Jakaou a été inhumé dans la stricte intimité familiale. Il laisse une veuve et trois enfants.


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