10ans que la Banque mondiale accompagne les artistes contemporains camerounais dans la promotion de leur travail. A la faveur d’une exposition annuelle, les plasticiens reconnus sur le plan national et international, mais aussi les nouveaux talents, dévoilent leurs coups de pinceau aux yeux du monde.
Cette tradition brise les codes généralement attribués à cette instance, qui pour certains, se charge essentiellement d’articulations dites du secteur économique. Sauf qu’à la Banque mondiale (BM), la culture est considérée comme un pan majeur de la vie socio-économique. Toutes choses qui poussent Elisabeth Huybens, directrice des opérations de la BM, à voir encore plus loin.
« Pour cette 10e édition de notre traditionnelle exposition annuelle, nous voulons quelque chose de particulier. Et afin de marquer le coup, nous voulons organiser l’expo contemporaine 2019 au Musée National », a-t-elle annoncé le 29 janvier dernier à Yaoundé. Des propos tenus au cours d’une audience à elle accordée par le ministre des Arts et de la Culture, Bidoung Mkpatt.
Le MINAC a promis une « implication particulière de son département ministériel pour le succès de cette initiative. » En déplaçant l’expo du siège de la Banque mondiale à Bastos au Musée National au centre-ville de Yaoundé, Elisabeth Huybens souhaite ouvrir l’événement à un public plus large.
Autre hôte reçu par Bidoung Mkpatt hier, le représentant régional multisectoriel de l’Unesco pour l’Afrique centrale, Salah Khaled. Les deux hommes ont abordé les priorités du Cameroun sur le plan spécifique des arts et de la culture.
Ils se sont particulièrement intéressés à l’utilisation des arts comme levier économique pour le développement de la jeunesse. « Nous avons posé un regard en perspective sur le renforcement des compétences des jeunes, et nous avons réfléchi sur des projets pour les outiller », a déclaré Salah Khaled au terme de l’audience.