Archives le numérique pour conter l’histoire


Il n’y avait pas meilleure occasion pour le ministre des Arts et de la Culture (Minac) que la Rentrée culturelle et artistique nationale (Recan) qui bat son plein au Musée national à Yaoundé pour recevoir ce précieux don, véritable mine d’or gris. Afin que survive l’histoire, Bidoung Mkpatt a en effet reçu mardi des mains de Gabriella Bennenmann, conseillère à l’ambassade de la République fédérale d’Allemagne, un disque dur contenant les archives de la période allemande au Cameroun. Ce matériel remis en fichier numérique constitue l’essentiel des archives qui retracent la période d’occupation allemande au Cameroun, de 1884 à 1916. « C’est un précieux matériau pour les chercheurs et les historiens. Mais surtout, pour le peuple camerounais qui a besoin de connaître son histoire contemporaine. Parce que le Cameroun sur sa forme d’Etat commence avec les Allemands. Evidemment, le Cameroun existait avant sous une autre forme », a confié Dr Esther Olembe, directeur des Archives nationales du Cameroun.

Si ces archives permettent aux chercheurs et historiens de pouvoir donner leur vision de la présence allemande au Cameroun, la difficulté de ce matériau est qu’il est rédigé en allemand ancien, une langue difficilement déchiffrable même par des Allemands aujourd’hui. Raison pour laquelle un programme spécial dénommé « Master class » a été mis en place en 2018 dans le cadre de la coopération entre l’Institut Goethe et les Archives nationales du Cameroun pour permettre aux chercheurs d’exploiter ce fonds et de produire des recherches qui contribueront à obtenir une vision locale de la présence allemande au Cameroun. Pour le Minac, la réorganisation de ce fonds allemand participe de façon déterminante à la mise en oeuvre effective du Plan de sauvetage des archives nationales prescrit pas le chef de l’Etat. « Dans cette perspective, la fixation du fonds disponible aux archives nationales sur un disque dur confirme la vision présidentielle d’indentification, de collecte, de restauration, de sauvetage et de valorisation du patrimoine archivistique national », a souligné Bidoung Mkpatt, qui a par ailleurs indiqué que cette action participe également de l’inscription à la modernité de la gestion de la mémoire archivistique par l’usage des moyens et ressources technologiques modernes.


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