Le management de la banque est revenu sur l’impact de cette affaire au cours d’une conférence de presse lundi à Yaoundé.
Clarifications. C’est de cela qu’il était question lundi, au cours de la conférence de presse organisée par la Banque internationale du Cameroun pour l’épargne et le crédit (Bicec) à Yaoundé. Clarifications d’abord sur l’affaire de fraude qui a récemment secoué la banque, la plus grande que le groupe a connu.
Les responsables ont tourné la page, ils ont d’ailleurs tiré les leçons de cette affaire qui avait révélé un détournement de fonds effectué entre 2003 et 2013 et mêlant les prestataires externes et des cadres de l’entreprise. Un préjudice évalué à plus de 50 milliards de F.
Une procédure judiciaire est d’ailleurs en cours. Néanmoins, les journalistes sont revenus sur cette affaire pour tout au moins savoir si la banque où l’Etat détient 17,5 % du capital avait tiré les leçons de cette affaire de détournements.
Visiblement, oui. Assurance donnée par le directeur général de la banque, mais aussi par le président du Conseil d’administration, Jean Baptiste Bokam. «Nous pensons avoir beaucoup appris de cette fraude.
Certains banquiers nous ont d’ailleurs approchés pour avoir une idée du mécanisme de fraude. Nous rassurons nos clients, des mesures ont été prises», a expliqué Alain Ripert, directeur général de la Bicec.
Clarifications ensuite sur les actions de la banque. Cet établissement bancaire qui en termes de parts de marché (ressources et emplois), reste dans le peloton de tête depuis plus de 10 années consécutives, a accordé 21,2 milliards F de crédits scolaires en 2017 en 4 mois. Elle a par ailleurs débloqué de nombreux crédits et financé de nombreux projets à hauteur de 778 millions de F pour cette année. Négatifs pour l’année 2016 du fait de la fraude justement, les comptes vont nettement mieux en 2017.
Présent lundi, Jean Pierre Levayer, le président de Bcpe international, principal actionnaire de la Banque, a abordé un autre aspect. Celui de l’identification d’un partenaire pour assurer au mieux le développement de la filiale africaine du groupe Bpce. «La base financière que nous avons en produit net bancaire ne nous semble pas suffisante pour amortir l’ensemble de nos charges. De ce fait, nous nous sommes mis dans une démarche nouvelle qui sera de rechercher dans un avenir prochain un ou deux partenaires», a indiqué Jean Pierre Levayer.