La nouvelle est tombée au terme de la mission interministérielle dépêchée sur le terrain par le Premier ministre, chef du gouvernement à Gouache, dans la commune de Bafoussam III : le déblocage de 200 millions de F aux victimes du glissement de terrain de la nuit du 28 octobre dernier. L’annonce a été faite mercredi, 30 octobre 2019 dans les locaux de la région de l’Ouest par Paul Atanga Nji, ministre de l’Administration territoriale. Une sollicitude présidentielle qui se décline en deux affectations distinctes. D’une part, les 50 familles endeuillées bénéficieront de 100 millions de F pour organiser les obsèques de leurs disparus. D’autre part, 100 millions seront destinés à l’installation des 150 familles devant quitter la zone classée non constructible pour leur futur site de recasement. En effet, quelques minutes avant la déclaration de la gratification du chef de l’Etat, il a été question du recasement des populations qui ont investi la zone sinistrée. C’était au cours d’une concertation à laquelle prenaient part le Minat, Paul Atanga Nji, le Minhdu, Célestine Ketcha Courtès, le Mindcaf, Henri Eyebe Ayissi, le Sga/Pm, Pascal Nguihe Kante, le secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Santé publique, Alim Hayatou, les autorités administratives de la région ainsi que les populations de Gouache. Henri Eyebe Ayissi a fait l’annonce de l’existence d’un lotissement communal disponible et d’une réserve foncière sur laquelle il est possible d’effectuer un prélèvement. Les populations ont été interpellées sur l’observation des règles en matière de construction et sur la nécessité du respect de la classification des terres.
Le Minat quant à lui a fait le point sur le bilan qui affiche désormais 43 morts. Des mesures seront prises dans les prochains jours pour le déguerpissement des populations. Une commission présidée par le préfet de la Mifi va descendre sur le terrain ce jour afin d’évaluer la situation sur le site et recenser les populations concernées par ces opérations. Partant du constat de l’occupation anarchique de la colline siège du drame, Le Minhdu s’est appesanti sur la nécessité de « sauver ce qui reste à sauver ». Ceci en rappelant aux populations qu’elles doivent être les actrices de leur développement ainsi que de leur sécurité. Sur le volet santé, tout est mis en oeuvre pour éviter tout amalgame au sujet de l’identification des corps. Au moment de la concertation, 32 dépouilles avaient été formellement identifiées. La prudence a été recommandée aux populations environnantes. Celles-ci devront respecter les consignes du personnel sanitaire sur les risques d’épidémie de choléra ou ceux liés à la putréfaction des corps. Des remerciements spéciaux ont par ailleurs été adressés à tous les acteurs ayant pris part à la gestion de la catastrophe.