Dès le 1er janvier, c’est Antonio Guterres qui va officier comme secrétaire général de l’ONU. Il a été plébiscité il y a quelques semaines par le Conseil de sécurité pour succéder à Ban Ki-moon. L’ancien Premier ministre portugais est ainsi le premier ancien chef de gouvernement à prendre la tête de l’ONU. Mais il faut dire qu’il est déjà en terrain connu. En effet, entre 2005 et 2015 il a dirigé Haut-commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR). Il a réformé cette institution de fond en comble, réduisant d’un tiers le personnel basé à Genève et augmentant la capacité d’intervention d’urgence du HCR sur le terrain. Antonio Guterres a notamment été l’un des plus fervents défenseurs de la solidarité envers les millions de migrants et demandeurs d’asile, lors de la crise des réfugiés qu’a connue récemment le monde du fait de la guerre civile en Syrie. Le nouveau patron de l’ONU, 67 ans, est un polyglotte qui est à l’aise en portugais, français, anglais et espagnol. Il a en outre la réputation d’être un grand débatteur et un fin négociateur. Il aura besoin de toutes ces qualités pour redorer le blason onusien. En effet, l’organisation termine un cycle sur un quasi échec avec la crise syrienne qui a créé deux blocs au sein même du Conseil de sécurité. Mais selon l’ambassadeur français à l’ONU François Delattre, avec Antonio Guterres, « les Nations unies se dotent du meilleur barreur possible pour cette période de tempêtes : un leader capable de tracer une direction et de rassembler, un grand professionnel capable de réformer et d’innover, un humaniste doté d’une vraie boussole morale ». Rassurant !