Angola: six mois pour ramener l’argent détourné


Le président Joao Lourenço somme tous ceux ayant placé des fonds du pays à l’étranger de les ramener dans 180 jours.

Tous ceux des Angolais ou des entreprises basées en Angola ayant placé illicitement des ressources financières du pays à l’étranger ont jusqu’au mois d’août prochain pour les ramener. L’ultimatum est du président angolais qui vient de faire adopter en conseil des ministres, une proposition de loi allant dans ce sens.

Comme mesures incitatives, le texte précise que les propriétaires ne seront ni interrogés sur la provenance desdits fonds, ni poursuivis par la justice.

Les rapatriements seront gratuits à la seule condition que cet argent soit investi dans l’économie. Cependant, des mécanismes de rapatriement forcés sont également prévus contre tous ceux des récalcitrants qui ne se seront pas exécutés avant ce délai. Le document accorde aussi à l’Etat des instruments complémentaires pour enquêter et coopérer avec les organismes internationaux en vue d’une traçabilité de l’argent détourné.

Bien que le président angolais n’ait avancé aucun montant, dans son entourage des sources parlent de dizaines de milliards de dollars placées frauduleusement hors du pays. Pour beaucoup en Angola cette initiative du nouveau président n’est pas un simple fait du hasard.

Dans la mesure où il n’y a pas mieux que Joao Lourenço, dignitaire de l’ancien régime, qui connaît où se trouvent ces fonds et à qui ils appartiennent. Pour mener à bien l’opération, le président angolais a fait appel à un homme à poigne, le général Fernando Garcia Miala, tombé en disgrâce sous l’ancien régime et remis en selle depuis quelque temps.


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