Afrique centrale: Douala, rampe de lancement de l’inclusion financière


La Carte Gimac, lancée le 21 octobre dernier, doit permettre d’améliorer l’accès aux services bancaires dans la sous-région.

Permettre à l’ensemble des établissements financiers de procurer la carte Gimac à leurs clients à moindres coûts. Par cette ambition, Lucas Abaga Nchama, gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), entend bien atteindre son principal objectif : favoriser l’inclusion financière dans la sous-région et ainsi accroître la bancarisation des populations de la sous-région, à travers le Groupement interbancaire monétique de l’Afrique Centrale (Gimac), dont le lancement officiel de la carte de l’intégration de la Cemac, la carte interbancaire dénommée « Carte Gimac », constituait le point d’orgue de cette journée du 21 octobre 2016. 

Cette carte Gimac vient répondre à une prescription qui avait été fixée à l’organisme par le gouverneur de la Beac, de mettre à la disposition de la population de la sous-région un instrument accessible à toutes les bourses, permettant à ses détenteurs de bénéficier de coûts réduits lors de leurs opérations financières de retraits et de paiements, dans les six pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Cemac).

Disponible et opérationnelle depuis le premier trimestre 2015, la carte Gimac est déjà commercialisée par une vingtaine de banques du réseau éponyme. Valentin Mbozo’o, directeur général du Gimac, explique qu’à ce jour, plusieurs centaines de milliers de cartes ont déjà été émises, avec un volume de transactions cumulées sur la plateforme Gimac autour de cinq milliards de F.

Selon un expert rencontré vendredi lors de la cérémonie de lancement de la carte Gimac par le gouverneur de la Beac, par ailleurs président du Comité de direction du Gimac, cet instrument de dématérialisation des paiements permet une plus grande traçabilité des flux de capitaux, une meilleure maîtrise de la masse monétaire, la réduction des transactions, des coûts de fabrication et de gestion du cash, une lutte plus efficace contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.

Dans l’optique de permettre aux populations voyageant hors de la Cemac de pouvoir disposer d’un moyen de paiement approprié et afin d’accroître les rentrées de devises par des paiements avec des cartes émises par des réseaux monétiques étrangers, à travers des mécanismes d’interconnexion et d’affiliation,  les usages de la carte Gimac seront bientôt étendus au monde entier.


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