Affaires : il y a du ralentissement


Le tableau de bord de l’économie camerounaise au titre du troisième trimestre 2019 vu sous l’angle du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) vient d’être publié. Il s’agit d’un document qui dresse l’état de santé des activités économiques, reflété par les opinions des chefs d’entreprises sur l’évolution de l’activité dans leurs entreprises respectives. Pour commencer, le Gicam lance l’alerte sur le chiffre d’affaires. « 75% des chefs d’entreprises ont observé soit une stagnation, soit un ralentissement de leurs activités, contre 65% au cours du trimestre précédent», peut-on lire dans le document. 

La question de la pression fiscale, cet éternel point d’achoppement entre le gouvernement et le patronat, est aussi revenue. « La proportion de chefs d’entreprises indiquant avoir ressenti un desserrement de l’étau fiscal n’a jamais dépassé 10% au cours des quatre derniers trimestres. A l’opposé, un nombre toujours plus important de chefs d’entreprises se plaignent de la hausse de l’étreinte fiscale, tant en ce qui concerne les taux que les procédures », peut-on lire. Dans le cas d’espèce, les chefs d’entreprises dénoncent le caractère improductif de certaines dispositions fiscales, la résurgence de divers contrôles fiscaux et parafiscaux; les redressements fallacieux, disproportionnés et exorbitants; etc. 

L’autre information contenue dans ce document est l’impact du statut de zones économiquement sinistrées décidé le 02 septembre 2019 par le Premier ministre. Ainsi dans le volet « forces et opportunités » de ce tableau de bord, le patronat indique, parlant de ce statut attribué aux régions du Sud-Ouest, du Nord-Ouest et de l’Extrême-Nord, que « la proportion des chefs d’entreprises qui pensent que ce statut a influencé leurs activités est très faible (10,34%). A l’opposé, plus de la moitié (50,90%) pense que l’impact est peu important». Cette posture est justifiée, au sens du Gicam, par le fait que le contenu de ce statut ne soit pas encore maitrisé. L’on se souvient qu’en décembre 2019 déjà, le président du Gicam se prononçant sur ces textes du Premier ministre souhaitait des clarifications sur un certain nombre d’aspects notamment le pourcentage minimal d’utilisation de la matière première locale; les modalités de délivrance de l’agrément préalable pour bénéficier des incitations.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *