Administration publique: l’urgence d’une nouvelle pédagogie


L’époque où la qualité de la formation des cadres des administrations publiques d’Afrique était calquée sur un modèle venu d’ailleurs est révolue. Et ce ne sont pas les experts dans ce domaine qui le démentiraient. « Ne nous laissons pas distraire par les sirènes du défaitisme que charrient bien souvent les appétits de pseudo puissances véhiculés à travers les voies faciles d’un environnement virtuel », a rappelé le Dr Stéphane Monney Mouandjo, directeur général du Centre africain de formation et recherche d’administration pour le développement (CAFRAD).

C’était hier lors de la clôture de la conférence des écoles nationales d’administration d’Afrique. Les travaux avaient pour thème : « Introduction des principes de la gouvernance publique responsable (GPR) dans la formation des cadres des administrations des pays d’Afrique : enjeux, opportunités et contraintes à la lumière des Objectifs de développement durable. » Au cours de la cérémonie de clôture, présidée par le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra), Joseph LE, représentant personnel du Premier ministre, chef du gouvernement, plusieurs recommandations ont été faites par les experts.

Il s’agit, entre autres, de l’urgence de développer et de vulgariser la pédagogie autour de la notion de gouvernance publique responsable (GPR), l’accompagnement des gouvernements pour la promotion de ce concept et son positionnement dans le concert de la gouvernance mondiale. A cette occasion, les directeurs généraux des écoles nationales d’administration (ENA) ont aussi plaidé pour l’engagement de tous et de chaque acteur pour le succès dudit concept en tenant compte de chaque environnement.

Ceci dans la perspective de satisfaire les besoins des populations. Au terme des travaux organisés conjointement par le CAFRAD et l’ENAM, Bertrand Pierre Soumbou Angoula, le Dg de l’ENAM a souhaité que les 266 participants venus d’une trentaine de pays africains soient de pôles de diffusion des savoir-faire et savoir-être acquis au cours de ces trois jours d’échanges.

« Il est question de se réapproprier les valeurs africaines et de les utiliser à bon escient pour pouvoir développer notre mode d’administration », a confié Natacha Ongono, participante. Pour le ministre Joseph LE, il est vital que les appareils administratifs soient pourvus en ressources humaines outillées afin de faire face de manière irréprochable à des problématiques cruciales.

Cette feuille de route ainsi élaborée va permettre aux directeurs généraux des ENA d’Afrique d’élaborer une offre de formation en développement durable au profit des professionnels de l’administration publique.


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