L’insécurité qui a plombé certaines activités économiques en est la principale cause.
Au lieu – dit Mosquée du lamidat à Ngaoundéré, on a observé ces dernières semaines une faible mobilisation des pèlerins. L’année dernière à la même période, le lieu grouillait pourtant de monde. En effet, cette année, le nombre de pèlerins de l’Adamaoua a considérablement chuté. Il connaît une baisse de 23%.
L’année dernière, on comptait 1200 candidats au Hadj. Cette année, 923 personnes effectuent le pèlerinage dans les lieux saints de l’islam. Le pèlerinage à la Mecque est l’un des cinq piliers de l’islam. Chaque musulman veut l’accomplir. La faible mobilisation observée, cette année, s’explique par le manque de moyens des pratiquants, apprend-on. Ahmadou Modibo, encadreur agréé des pèlerins musulmans à Ngaoundéré, fait remarquer que l’insécurité et le phénomène de prise d’otages ont appauvri les populations.
De plus, le prix du bétail, principale source de revenus des candidats au Hadj, a chuté. Du coup, il y a eu un retard à la fermeture des inscriptions au Hadj afin de permettre aux uns et aux autres de «se rattraper». Pour effectuer le voyage, il faut débourser deux millions de F environ. De l’avis d’un des accompagnateurs de pèlerins, les inscriptions sont généralement bouclées quelques semaines après la fête du Ramadan.
Cette fois, les enregistrements se sont poursuivis une semaine avant le départ pour la Mecque. En outre, l’incident de l’année dernière, la bousculade de la Mina en Arabie Saoudite qui avait fait plus de 2200 morts, est encore vivace dans la mémoire de beaucoup de fidèles musulmans.