Un car de transport clandestin aux freins défaillants a échoué dans un ravin dans la nuit de samedi.
7km à peine. C’est la distance parcourue par un car de transport gros porteur (parti de Dschang à destination de Douala), avant d’achever sa course folle dans un ravin. Selon Augustine Awa Fonka le gouverneur de la région de l’Ouest qui est descendu sur les lieux de bonne heure hier dimanche aux côtés de son état major, l’accident est causé par « un car de transport clandestin (non immatriculé et non encore identifié).
A la falaise de Dschang, les freins ont lâché. Le résultat c’est un bilan de 21 morts, 38 blessés et 5 personnes rescapées ». D’après les témoignages des survivants, c’est aux environs de 22 h, samedi que s’est produit l’incident. Madeleine Maffo, la soixantaine sonnée, encore secouée par le drame relate sa mésaventure.
« J’ai pris ce car vers 20h à la gare routière de Dschang. Nous étions en surcharge dans le véhicule. Après quelques km, j’ai constaté que la voiture dandinait. Je me suis accrochée sur mon siège jusqu’à ce que le véhicule s’immobilise après plusieurs tonneaux. J’ai vu le chauffeur et deux jeunes hommes sauter ».
En larmes, Louis Roger Poundé est venu identifier les membres de sa famille, qu’il a accompagnés à la gare routière, jusqu’à ce qu’ils montent à bord de ce car de transport. Sur quatre personnes, il parle de deux blessés, d’un mort et d’une dernière personne encore introuvable.
D’autres personnes esquivent les morceaux de ferrailles et de verres, pour s’atteler à identifier leurs proches. Les corps, pour la majorité non encore identifiés, sont conduits à la morgue de l’Hôpital de District de Dschang et à l’Hôpital des soeurs de Batsingla.
Les blessés sont conduits vers les hôpitaux. Le car sur toute sa longueur, bien amoché, est l’objet de la curiosité des populations. Faute d’immatriculation, les forces de maintien de l’ordre qui ont ouvert une enquête, ont noté le numéro de châssis. S 0 0909. Le chauffeur qui serait vivant est recherché.