A l’ombre des grands…


Même s’ils n’occupent pas des postes électifs, beaucoup constituent la frange la plus importante au sein des formations politiques.

Difficile de l’interrompre dès qu’elle commence à parler de politique. La trentaine entamée, Josiane Esther Mafiee, l’un des conseillers juridiques du Social Democratic Front (SDF) dans la région du Centre, est de ces jeunes qui pensent que « faire de la politique est un devoir civique ».

Rencontrée au siège régional de son parti au quartier Olezoa, la jeune diplômée de droit privé de l’université de Yaoundé II avoue ne pas être arrivée dans la politique par hasard. « Je suis née dans une famille où des gens sont engagés politiquement, même s’il est vrai que nous ne sommes pas tous du même bord. Je suis du SDF, j’ai un bel oncle qui est actuellement secrétaire général de l’UPC. Les autres sont militants d’autres partis politiques ».

D’où, avoue celle qui indique avoir commencé à militer dès la fin de son premier cycle universitaire, « des débats assez passionnants entre nous, mais sans excès ». Des ambitions, elle en a dans ce domaine: « Si tout se passe bien, je serai candidate pour le compte de mon parti lors des prochaines élections municipales dans la commune de Yaoundé III ».

Sur le phénomène des « jeunes porteurs de chaises et tentes », comme on les désigne parfois lors des meetings des partis politiques, Josiane E. Mafiee pense que cela participe de la formation politique des jeunes. Pour elle, « la politique peut servir de tremplin pour des jeunes qui entendent se faire un nom. Lui est médecin exerçant dans une formation hospitalière de la ville de Yaoundé. Le Dr Willy Bilogui Tsoungui Adjessa porte un nom bien connu.

Fils du défunt maire de Yaoundé VI Jean Claude Adjessa Melingui, il avoue « Je suis né et j’ai grandi dans la politique. Ma grand-mère était déjà une militante de l’Organisation des femmes de l’Union nationale camerounaise (OFUNC), puis de l’OFRDPC. Mon père n’a fait que suivre ses traces. C’est donc tout naturellement que je suivais ce qu’il faisait. C’est la raison pour laquelle j’essaie de reprendre le flambeau aujourd’hui ».

Le trentenaire est en effet président de la section OJRDPC du Mfoundi VI depuis les dernières opérations de renouvellement des organes de base du RDPC. Comme ces deux jeunes, ils sont des centaines de milliers qui militent pratiquement dans l’anonymat au sein des partis politiques.

Souvent amenés à accomplir des tâches que certains jugeraient ingrates, ils peinent parfois à se faire une place dans un univers qui s’avère parfois impitoyable pour nombre d’entre eux qui finissent par se décourager.


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