53e réunions annuelles de la BAD: es enjeux de Busan en lumière


Au cours des entretiens avec la presse lundi dernier, le président du groupe de la Banque africaine de développement a expliqué les attentes des rencontres de Corée du Sud.

Que ce soit au petit déjeuner de bienvenue ou à la conférence de presse inaugurale organisés lundi 21 mai, Akinwumi Adesina, président du groupe de la Banque africaine de  développement (BAD), n’a pas manqué de rappeler pourquoi l’institution a choisi la Corée du Sud pour la tenue de ses 53e réunions annuelles.

“Il y a plus de soixante ans, ce pays était quasiment au même niveau de développement que les pays africains. Aujourd’hui, c’est un modèle de révolution industrielle à copier. Nous sommes donc venus nous inspirer de leur manière de travailler, exposer nos délégués à ces réalités”, a-t-il expliqué.

En effet, la Corée du Sud d’aujourd’hui c’est 26 mille dollars par habitant, c’est un géant industriel, sans aucune ressource naturelle. Et quand on sait que le thème retenu pour ces assises est: “Accélérer l’industrialisation de l’Afrique”, ce choix tombe donc sous le sens.

Le président Adesina a d’ailleurs saisi ces occasions pour rappeler que “industrialiser l’Afrique n’est pas un slogan” pour la BAD, mais un projet, “l’un des cinq accélérateurs que la banque a définis pour assurer la transformation économique du continent”.

C’est sans doute dans cette logique que dans la foulée des articulations des réunions annuelles, un mémorandum d’entente a été signé entre la BAD et l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi), en vue de booster les économies africaines.

Par cet acte, les deux institutions renforcent la collaboration existantes et les mécanismes de financements pour soutenir le projet High 5 de la BAD, les actions pour la réalisation de l’agenda 2063 de l’Union africaine et les objectifs de développement durable, entre autres.

toutefois, au cours des entretiens avec les professionnels des médias, il a aussi été question du quotidien de la BAD. Ainsi, alors que des jounalistes s’inquiètent du ralentissement des activités de la Banque, Akinwumi Adesina s’est voulu rassurant. “La croissance de la BAD est assez rapide. En 2017, elle était de 63% supérieure à celle de 2016 par exemple”, a-t-il souligné.

Quant au besoin de recapitalisation souhaité par certains, sans s’attarder sur les chiffres, le président a annoncé que le conseil d’administration venait d’approuver l’augmentation des réserves de la BAD pour lui permettre de faire face à ses défis.

Une augmentation qui, selon M. Adesina, est la plus élevée depuis 1974. Une preuve que le pire est derrière. Par ailleurs, les consultations se poursuivent avec les gouverneurs pour augementer le capital de la BAD.

Sur un tout autre plan, sachant que la BAD milite pour l’intégration, la question de la zone de libre-échange continental a été évoquée, pour relever l’absence de signature des deux géants africains. Là encore Akinwumi Adesina est resté positif:

“Je suis convaincu que le Nigeria et l’Afrique du Sud vont se joindre aux autres pays. le temps pour eux de finaliser les discussions avec leurs industriels, comme cela se passe en démocratie”.


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